À partir du 13e siècle, on désigne comme apothicaire le commerçant qui vend les drogues (c’est-à-dire les produits médicamenteux), les herbes médicinales, et remèdes et potions qu’il conçoit, mais aussi les produits rares de l’époque comme les épices ou le sucre.
Ce n’est qu’à la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle, lorsqu’apparait la médecine moderne que le nom de pharmacien est substitué à celui d’apothicaire.
Les apothicaires étaient en général des personnes instruites et érudites qui provoquaient l’admiration des clients. Ils préparaient, vendaient et administraient leurs médications et n’hésitaient pas à vendre leurs connaissances en réalisant des factures salées dont on ne comprenait pas toutes les subtilités. Ainsi les payer devenait compliqué et les clients prirent l’habitude de négocier les prix.
De nos jours, un compte d’apothicaire désigne toujours une facture compliquée ou exagérée dont on ne comprend pas toujours les tenants et les aboutissants, cela peut même signifier une négociation mesquine et difficile.