Il semblerait que cette expression soit tirée du monde de la maréchalerie et du jargon du forgeron.
Le verbe “river” date du 12e siècle et vient du mot “rive”, c’est-à-dire le bord. Le verbe “river” vont donc dire “recourber ou aplatir la pointe d’un clou de manière à la rabattre sur le bord de la pièce traversée”.
Ainsi, lorsqu’on ferre un cheval et que l’on met les clous dans la corne du sabot pour fixer le fer, l’étape suivante consiste à river le clou ou même le riveter, pour rabattre la pointe du clou contre le sabot pour éviter que l’homme ou le cheval ne se blesse.
L’expression du 15e siècle est une métaphore. Ainsi, quand on rive son clou à quelqu’un ou qu’on le cloue sur place, on l’empêche d’avancer, on l’immobilise.
Ainsi river son clou à quelqu’un, c’est le réduire au silence par une critique ou une réponse cinglante. Cette expression a pour synonyme l’expression “clouer son bec”.