Cette expression se base sur la réputation d’agressivité, de dureté et d’audace des corsaires.
Elle signifie que pour battre un adversaire de cette trempe, il faut encore montrer davantage de courage, se montrer encore plus audacieux que son ennemi.
Si jusqu’au 15e-16e siècle, les termes “pirate” et “corsaire” étaient synonymes, dès la Renaissance, le pirate s’apparente plutôt à un brigand alors que le corsaire est sous contrat avec son Etat. En effet, les corsaires étaient autorisés par lettre de marque (ou lettre de course) à attaquer tout navire battant pavillon ennemi et notamment la flotte marchande.
Le mot “corsaire” est emprunté à l’italien “corsaro” qui vient du latin “cursus”, la course.
Les corsaires pratiquaient “la guerre de course”. Cette guerre permettait à l’Etat d’affaiblir son ennemi (notamment en s’attaquant à sa marine marchande) à moindres frais, puisque la vie sur le bateau et son entretien restaient à charge de l’armateur. En échange, les armateurs obtinrent de leur suzerain le “droit de représailles”, c’est-à-dire qu’ils eurent le droit de piller les bateaux qu’ils attaquaient, ce qui pouvait parfois représenter un butin conséquent.