De nos jours, être malin comme un singe, c’est être futé, faire preuve d’un esprit ingénieux, d’une intelligence tactique mais quand cette expression est apparue au 18e siècle, son sens était totalement différent.
En latin, “malignus”, qui donna “malin” faisait référence à une personne perfide et déloyale. Elle portait en elle le Mal. Ainsi, dans la culture chrétienne médiévale, le “malin” était une créature maléfique, démoniaque dont le singe était considéré comme l’incarnation. Il ne s’agissait surtout pas de faire un compliment au singe mais bien au contraire de le comparer au Diable. Avec le temps et la distance prise par la société avec la religion, tout comme les progrès scientifiques dans le domaine de l’intelligence animale, le sens de l’expression évolua pour désigner la pertinence, l’ingénuosité d’un individu.