Dès le 13e siècle, le terme fleureter est employé comme synonyme de flatter, couvrir de fleurs, faire la cour.
L’expression “conter fleurette” apparaît sous cette forme au 16e siècle. Elle pourrait avoir plusieurs interprétations:
- Tout d’abord, fleurette pourrait être un dérivé du prénom Fleur. Les fleurettes seraient donc des balivernes et conter fleurette désignerait la bagatelle, ce qui irait dans le sens actuel de l’expression qui évoque le fait de courtiser lors des premiers moments d’une rencontre amoureuse.
- Ensuite, on dit également que pour séduire les femmes, certains hommes contaient fleurette en envoyant des mots doux sur des papiers découpés en forme de fleurs, voire parfois sur des réelles pétales de fleurs.
- Puis, il y aurait une probabilité selon laquelle l’expression viendrait d’une autre expression “conter fleuret”, c’est-à-dire se battre en duel au fleuret pour les beaux yeux d’une galante.
- Enfin, les fleurettes seraient peut-être en fait des florettes, c’est-à-dire des pièces de monnaie et pour séduire, il faudrait montrer qu’on a les bourses bien pleines.
- On peut, en dernier, évoquer Fleurette de Nérac, la première maîtresse du futur roi Henri IV. Celui qui, à 12 ans, n’était encore que Prince de Béarn, vécut ses premiers émois avec Fleurette à l’été 1565.
Au 18e et 19e siècles, le verbe fleureter part au Royaume-Uni nous revenant sous la forme flirt (flirter) qui désigne une relation sentimentale légère.