Cette expression signifie une destruction d’une ville, d’un pays ou d’un territoire par les incendies et les massacres. On y retrouve une idée de ravage, de guerre.
Cette expression date du 15e siècle et utilise deux symboliques fortes liées à la façon de faire la guerre au Moyen-Âge: le feu et le sang
En réalité, malgre l’idée qu’on s’en fait, il y a peu de batailles entre chevaliers à l’époque médiévale. En effet, le risque de tout perdre est trop important. Par exemple, lors de la guerre entre le Dauphiné et la Savoie qui secoua notre région de 1282 à 1355, il n’y aura finalement qu’une seule bataille regroupant quelques centaines de chevaliers et piétons dans les deux camps; celle de Varey en 1325 qui verra les Dauphinois victorieux. Pour le reste, on préférait faire une guerre d’usure en affaiblissant l’adversaire en s’attaquant à ses sujets et notamment ses gueux. On organisait donc des chevauchées et des razzias qui avaient pour but d’incendier les habitations des pauvres gens et de les blesser voire les tuer. Autrement dit, on mettait le pays à feu et à sang.