Cela consiste à mémoriser scrupuleusement, retenir dans les moindres détails, parfois sans en comprendre les subtilités.
On doit cette formule à une vieille croyance. Retenir ce qu’on apprend est une affaire de mémoire. Or, autrefois, on plaçait la mémoire non pas dans le cerveau mais dans le cœur.
Le cerveau était, pensait-on, sans grande importance. En effet, dès l’Antiquité, l’estomac et le foie étaient censés être le centre des sentiments. Quant au cœur, il était considéré comme le siège de la vie, comme le prouvent ses battements.
Au 16e siècle, on trouve dans les écrits de Rabelais “savoir par cœur”. Ce n’est qu’à partir du 19e siècle que l’homme a compris que le cerveau était le siège de la mémoire et de l’intelligence.