Cette expression qui signifie que l’estimation est approximative est parfois improprement orthographiée “cotte mal taillée”.
Si l’on peut imaginer que la découpe du vêtement a été mauvaise et que l’on doit s’en référer à son artisan, l’explication de cette expression trouve plutôt ses racines dans la levée des impôts au Moyen-Âge.
La cote est la part que chacun doit payer et la taille est la soumission à l’impôt.
Créée vers 1050 et perpétuelle en 1445, la taille est un impôt direct que seuls les roturiers payent au seigneur pour contribuer, à l’origine, aux charges de la seigneurie. En échange, une protection leur est due de la part de ce dernier.
Cependant, rapidement, la taille devient juste une taxe dont le montant est fixé “à merci”, c’est-à-dire arbitrairement.
Une cote mal taillée est donc au Moyen-Âge une imposition mal établie dont le montant est décidé arbitrairement, à la tête du client.
De nos jours, cette expression image un compromis qui ne satisfait personne.