3. Avoir de l’entregent

La fauconnerie était et reste un loisir très prenant en terme de temps. Le fauconnier doit passer des heures et des heures avec son oiseau pour obtenir ce qu’il veut de lui. Ces rapaces redoutables restent des animaux farouches. Il était donc nécéssaire de les familiariser avec les hommes, chevaux et chiens qu’ils allaient cotôyer. Les fauconniers avaient donc l’habitude se promener souvent partout avec eux pour les rendre plus familiers. C’est ce qu’on appelle l’entregent, expression moins utilisée aujourd’hui.

Les nobles allaient jusqu’à venir dans les églises avec leurs oiseaux, ce qui ne manquait pas d’indisposer les prêtres, quand certains prélats ne venaient pas eux-mêmes avec leurs propres rapaces en les installant à côté de l’autel ! On a beau surnommer le faucon crécerelle le « Saint-Esprit » à cause de son vol en surplace, mais il ne faudrait quand même pas exagérer ! D’autant plus que si ce petit rapace discret qui nous est encore familier est le plus commun des faucons, il ne fut jamais utilisé pour la fauconnerie. On lui préférait le redoutable faucon pèlerin, ou des faucons venant de plus loin dont les prix étaient prohibitifs.