264. Donner carte blanche

Cette expression signifie de nos jours qu’on laisse la libre initiative. Elle daterait du milieu du 15e siècle. À cette époque, la couleur blanche représente la pureté mais aussi la nullité et tout ce qui est dénué de valeur. Ainsi, en temps de guerre, lorsqu’on donnait carte blanche, on se rendait sans conditions.

263. Dormir comme une souche

L’expression est née au 12e siècle sous la forme “rester comme une souche”. Elle signifiait alors “rester parfaitement immobile” telle une souche d’arbre bien enracinée. La souche symbolise donc l’inertie. Ce n’est qu’au 20e siècle qu’apparaît l’expression “dormir comme une souche”, c’est-à-dire dormir dans l’immobilité la plus absolue, ce qui est souvent le cas lorsque Lire plus …

262. De fil en aiguille

Cette expression est apparue au 13e siècle et signifie “passer d’une chose à une autre de manière progressive”. Elle apparaît dès 1280 dans le “Roman de la Rose”. La couture était une activité très commune au Moyen-Âge. Les gentes dames la pratiquaient tout comme la broderie assises sur leurs coussièges tandis que les femmes du Lire plus …

261. D’estoc et de taille

Cette expression qui s’est généralisée au cours du 15e siècle signifie que l’on se bat avec violence et acharnement en utilisant tous les moyens et les manières dont on dispose. Elle puise ses origines dans les combats de chevalerie et le vocabulaire des armes. En effet, dès le 13e siècle, l’estoc désigne les coups portés Lire plus …

260. De bon acabit

Cette expression signifie “de bonne qualité”. Acabit est un terme du 15e siècle issu de l’occitan qui signifierait au Moyen-Âge “achat” ou “débit”. En effet, dans la langue occitane, le verbe “cabir” ou “caber” veut dire obtenir, achever, perfectionner.

257. De main de maître

Cette expression signifie qu’on a réalisé quelque chose de façon habile, expérimentée, parfaite, avec dextérité. Connue dès le 15e siècle, cette expression fait allusion au maître-artisan. Les corporations étaient très hiérarchisées au Moyen-Âge: on était d’abord apprenti, compagnon puis maître, comme dans le compagnonnage. Le maître était donc reconnu par ses pairs et dans la Lire plus …